click on the pictures to enlarge them.
© Pictures : MJX, except contrary indication.
C’était le 3 février
1996, jour de la pleine lune. Le mercure du
thermomètre se cachait dans son bulbe.
Les lions et les
tigres, emmitouflés dans leur fourrure d’hiver, avaient refusé de sortir
prendre l’air. Ils avaient préféré rester au coin du feu et s’attaquer à la
pénible lecture du “Houston Chronicle” du weekend.
Bref, il faisait un
froid de canard, un temps à ne pas mettre un chien dehors. Il aurait pu pleuvoir
comme vache qui pisse. Non, il faisait simplement froid et sec.
Dans la rue, pas un chat! On aurait entendu une mouche voler ! Les laids comme un pou, les poules mouillées, les malins comme un
singe, les ânes bâtés, les forts comme un boeuf, les méchants comme une teigne,
les canards boiteux, les têtes de mule, les peaux de vache, tous étaient restés
chez eux tant le temps était peu tentant. Même l’ours mal léché, pourtant habitué à un climat très rude avait
hésité à redescendre de sa montagne helvétique.
C’était la chandeleur.
On avait pour la
circonstance rassemblé 252 crèpes de 0.5 cm d’épaisseur moyenne, soit une
hauteur de 1.2 m ( elles se tassent un peu lorsqu’on les entasse ), 3 fours à micro-ondes de 500 watts
chacun, une cafetière électrique, véritable mouton à cinq pattes, capable de
faire d’un coup 30 tasses de café bouillu ( café foutu ), un grand bol de sauce
suzette, et un autre de sauce sans suzette, des tas de tables et de chaises
hétéroclites et 58 joyeux drilles, se sentant comme poissons dans l’eau et dont
les noms suivent. Bref tout était encore sens dessus-dessous chez les Jauniaux.
Une poule n’y aurait pas retrouvé ses poussins.
On a comme d’habitude
( cfr la charge des expatriés à Woodlodge ) tout bu et tout mangé. Le plus
sobre, sobre comme un chameau, n’a pas résisté, ni celui à l’appétit d’oiseau.
Cette fois, rien n’a été cassé et le lave-vaisselle a bien fonctionné, ce qui
nous a permis de peigner la girafe.
Marc, myope comme une
taupe, essayant en vain de récupérer l’horreur du décalage, était sur le point
de dormir comme un loir. Jean-Pierre, fier comme un paon, exhibait une chapka
en zibeline. La chatte se reremettait de ses émotions.
L’après-midi fut zoormidable, zooperbe. Comme quoi, il est
possible de se nourrir, nous les primates, sans nécessairement aller au zoo.
Les hôtes sont
finalement partis entre chien et loup.
Cette nuit-là, les
hiboux et les couche-tard ( La nuit, tous les chats sont gris ) ont pu observer
la pleine lune s’entourer d’un extraordinaire halo de lumière diffuse, signe
qu’il allait faire froid encore longtemps.
Ne dit-on pas qu’à la
chandeleur, l’hiver cesse ou prend vigueur.
Brrrr !! Couvrez-vous
donc bien de vos manteaux de mouton retourné.
Etaient présents ce
jour, dans un ordre quelconque, afin de ménager la chèvre et le chou :
4 Crucifix
1 Bex
4 Simoens
1 Boucher
2 Lesenfants
4 Jauniaux
1 Muller
3 Coustry
1 De Bremaecker
2 Frederich
1 Schellekens
3 Klipper
2 Levèque
3 Marrisaux
2 Grosjean
4 Libert ( + 1 )
4 Venbrux
2 Duterme
4 Fryns
3 Lequeue
3 Ravyts
1 Roose
3 Anquez
soit au total 55 personnes ( record battu ! )
Marc Jauniaux
|
