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Boire de la Budweishic.
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© Pictures : MJX, except contrary indication.


Dans les bas-fonds de Houston, presque sur les quais du port, aux croisements de tout un tas d’autoroutes, se situe une usine un peu particulière, au nom peu évocateur de ANHEUSER-BUSH. Il s’agit en fait de la brasserie où on fabrique la célèbre bière BURPWEISER.
C’est là aussi que Nova Belgica avait convié le 24 août 1996, ses membres pour une visite guidée et ensoleillée, ou non guidée et pluvieuse.
La visite commença très mal.
En effet, les premiers arrivés, assoiffés comme toujours, se sont fait refoulés par un barman peu sympathique : “ On sert à boire après la visite; pas avant ! ”
( On sait au moins ainsi ce qu’on boit ).
Second malheur : il ne pleuvait pas. Nous avons donc dû faire la visite guidée.
Le guide s’appelait PAT, comme dans patibulaire. Il avait un drôle d’accent, celui de Bhowstown, une petite ville du Massachussets.
On traversic en quelques secondes les “beautiful gardens”. On compric à l’immense bassin d’eau pourquoi il était interdit de boire avant la visite et on grimpic au second étage de la brasserie, sorte de balcon vitré, d’où l’on avait une vue splendide sur un atelier vide dans lequel trônaient deux malheureuses cuves en acier inoxydable (même pas en cuivre! non! en vulgaire inox 316L).
Bref, il nous expliquic que si on vidait le golfe du Mexique de son eau saumâtre et imbuvable, eh bien, on ne serait même pas capable de le remplir avec toute la production de BURPWEISHIC. Ou quelque chose de similaire.
Il nous décrivic très vite le procédé de fabrication de la bière.

Nous retiendrons surtout que :

  • Pour faire de la bière, il faut de l’eau. D’où l’implantation de la brasserie près du port de Houston.
  • Il faut aussi de l’orge ( barley ) que l’on fait germer, ce qui donne du malt ( en français : de l’orge germé ), que l’on torréfie plus ou moins, que l’on broie et que l’on jette à demi mourant dans l’eau ( c’est le moult rance).

Alors se passe un phénomène exceptionnel, découvert par Bacchus, Noé et tous les autres : une bactérie, une enzyme, que dis-je une levure (de bière) transforme ...l’eau en vin. Non, ça c’est Jésus Christ ! ...transforme les sucres en le constituant le plus important de la bière, l’alcool! Ah! L’alcool! Quand je pense qu’il y a des gens qui ont inventé la bière sans alcool!
Il faut encore du houblon ( hop en anglais. si! si! ). D’après Pat, on en trouve dans les Etats de Washington, d’Idaho et d’ Howraygoun.
Enfin, n’oublions pas le secret de fabrication qui confère à chaque bière son goût inimitable ( le pied de boeuf dans la Piedboeuf, le cadavre dans la Mort Subite,...). Ici, il s’agit d’une planche de hêtre ( beechwood en anglais ). Vous avez déjà goûté du hêtre ? Moi oui, juste après la visite. Beurk !

Précisons encore

  • que la qualité est bien entendu contrôlée par computer,
  • que les ouvriers ne peuvent pas goûter au produit fini,
  • que le surgeon général déconseille aux femmes enceintes d’en boire
  • et que, du temps de la prohibition, la brasserie n’a malheureusement pas fait faillite mais s’est reconvertie en fabrique de crème glacée et de bière au gingembre, un autre liquide imbuvable.

Nous n’avons même pas vu la mise en bouteille, toujours spectaculaire, car à l’arrêt pour un dégoulottage (debottleneck en anglais), ce qui est un comble.
Nous avons retraversé au pas de course les jardins de Babylweiser et nous avons essayé de noyer notre chagrin au bar, enfin ouvert.
Là, nous avions droit à deux échantillons ( pas un de plus, Nadine ! ). Le barman savait compter et refusait de servir les gens à l’air un peu éméché ( Nadine !!! ).
Les enfants, grands enfants et très grands enfants eurent droit, comme d’habitude et jusqu’à 21 ans ( âge à partir duquel on peut sans doute monter sur la chaise électrique ), à l’éternel Coca Cola, encore un autre liquide imbuvable.
L’après-midi se termina pour certains ( marqués d’un astérisque ) au Black Eye Pea, un peu plus loin sur la "10".
Nous n’avons toujours pas compris pourquoi les visites étaient annulées en cas de pluie. Nous retournerons donc prochainement demander à notre cher guide Pat, s’il connait l’usage du parapluie ou de l’imperméable et ce qu’il fait quand il neige.

Sont sortis sobres ou saouls et ont trouvic cette visite lamentable :

  • 2 GROSJEAN (comme devant)*
  • 1 FREDERhic *
  • 3 JAUNIeau + 1
  • 4 VENBRUX *
  • 4 SPARévier *
  • 3 TREUIL *
  • 4 CRUCIFhic
  • 5 CLAES *
  • 1 DUTERME
  • 1 BEX
  • 1 KRUPA
  • 3 WILLSON + 1
  • 3 SIMOENS *
  • 1 éléphant ROOSE
  • 5 LIBERT ( 3 et 5 * )

soit 41 déçus.

Marc Jauniaux


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